• Régine DEBRIS, née HOLAY

     

    Régine DebrisNée en 1961 à Angerville l’orcher, j’ai vécu toute mon enfance à Graimbouville au sein d’une famille d’agriculteurs. Ma scolarité s’est déroulée à Saint-Romain puis Lillebonne avant de rejoindre l’école d’infirmière du Havre. Diplomée depuis 1983, j’ai exercé au Centre Hospitalier du Havre et terminait ma carrière hospitalière en tant que cadre infirmier en gériatrie. Depuis 1998, je travaille en secteur libéral et exerce depuis 3 ans à Ecrainville.



    Après avoir vécu une vingtaine d’années au Havre, je suis revenue à la campagne avec mon mari et mes 4 enfants. Nous avons emménagé à Cuverville en Caux, petit village près de Criquetot l’Esneval.

    Mon engagement chez les Verts date d’environ 25 ans sur une motivation liée à la santé, plus précisément l’impact de l’environnement, les pollutions diverses sur la santé. Assez rapidement, j’ai réalisé les effets négatifs de notre société de consommation tant sur le plan environnemental que social.

    L’écologie politique que je défend au sein d’EELV, repose sur une vision à long terme de notre société, plus démocratique, plus juste et plus respectueuse de l’environnement, dans l’intérêt de nos enfants.


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  • JeanJe n’ai jamais aimé, ce que je considère comme un exercice, pourtant je m’y plie de bonne grâce et même avec un certain plaisir ce matin.

     Pour faire quelques lignes sur le bilan, cette année fut, presque, une bonne année. Nombre de nouveaux adhérents et coopérateurs  ont rejoints notre groupe EE-LV des Hautes Falaises, alimentant des réunions régulières.



    Nous avons su faire face aux échéances électorales, présentant à chaque circonscriptions, nos candidats. Les scores furent plus qu’honorables. Nous avons su faire entendre nos positions et défendre nos idées.

    Je dit “presque” parce que Jean Vittrant nous a quitté en juillet. Nous ne l’avons pas perdu parce qu’il reste présent pour toutes celles et ceux qui l’on croisé.

    Je me souviens d’un matin froid et pluvieux au marché de Fauville. Nous tractions dans son brouillard pour les cantonales: personne! Je cherchais le bar ouvert, tentant d’y replier mes troupes devant un café. Jean, le souffle court, les jambes fatiguées, était à l’affut de la moindre silhouette. Il était vif, il donnait les papiers, papotait, causait, argumentait, souriait. Il ne voulait pas aller au bar, il n’était pas là pour ça! D’évidence, il affichait son enthousiasme, ses colères structurantes, et surtout son empathie avec les gens.... Nous avons, quand même fini au bar.

    “le meilleur d’entre nous” ... Je sais qu’il aurait trouvé la formule ridicule, en tout cas, il jalonnera mon engagement et motivera mes efforts. Il nous manque bien moins qu’il manque à sa famille. Un jour il me réponds: “Alain, je ne comprends presque rien à ta prose, on dirait une texte du PS, et j’exagère à peine”.

    Nous voici aux pieds de 2012.

    Les combats (jusqu’alors je trouvais le mot ridicule, mais, aujourd’hui c’est le bon) qu’il nous reste à mener sont inévitables tant les dangers sont prégnants. Ce qu'il nous faut souhaiter, ce sont des réponses adaptées à nos maux. Que nous prenions, à nouveau, conscience, de qui nous sommes, où nous sommes, ce que nous y faisons et comment.

    Flute! j’ai plombé la nouvelle année. Lamartine et Chateaubriand, à coté de moi, sont Starsky et Hutch! Mais il ne tient qu'à nous, que 2013 ait de meilleures couleurs.

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    Portrait:J' avais 17 ans en 1981, lorsque Pierre Maurois prit la parole à la veille du 2ème tour des présidentielles, il avait un air satisfait qui ne me plaisait pas.  Cette victoire historique qui s’annonçait,  inquiétait fortement ma famille. Toujours 17 ans, quelques mois plus tard, lorsque j'entendis, par hasard, le discours de Robert Badinter à l’assemblée: « La peine de mort, c'est prendre un homme et le couper en deux ! » Je ne serai plus jamais le même.  

    Il y a peu, 44 ans lorsque j'écoutais le discours d'investiture  de Nicolas Sarkozy : « avec  l'exigence de réhabiliter les valeurs du travail, de l'effort, du mérite, du respect »!  

     

    La boucle est bouclée, j'ai eu grandement le temps de mon construire.

    J'ai grandi dans une famille ouvrière, à la campagne. Mes parents m'exclurent de la télé et me lâchèrent dans les champs. J'ai passé le plus clair de mon temps à ramasser des champignons et à bricoler des cabanes.  

    Envoyé dans une école catholique, j'ai eu beaucoup d'admiration pour mon premier et unique curé, Remy Bévillard. Rapidement, la forme, récurrente et excessive m'a interrogé.  J'ai quitté les églises, j'avais 13 ans. J'en ai, cependant, gardé les fondamentaux : l'amour de l'autre et le respect de l’environnement.  

    14 ans quand mon père me donne mon premier vélo -de course- c' était celui de tonton Gérard, rien ne se perdait, peu s’achètait mais, là bas, tout se recyclait. Il était beaucoup trop grand. Toujours, je roule à vélo.

    17 ans, je skiais, je lançais la balle, je courais, je pédalais, je sautais. Le sport remplissait la majeure partie de mes journées au désespoir de mes professeurs.  

    Alors que Sardou occupait les ondes d'Europe1, je découvrais une autre musique, avec mes amis et au cours de soirées ….. structurantes. Ma copine Isa' m'a glissé entre les mains un vinyle  « King arthur »,  puis la voix grave et faussement molle de lou reed. Depuis j'écoute, et écoute encore.

    Avec une scolarité honorable et après mon bac, je montai à Paris faire des étude d'arts plastiques. Je découvris la ville et quelle ville! Ici aussi, tout était beau.

    Je travaillais sans relâche à mon apprentissage,  me nourrissais d'art, de son histoire, fréquentais musées, cinéma, expos, conférences. J'ai croisé des enseignants fabuleux, ni dieux ni maîtres, mais totalement indispensables. Deux ans qui me marquèrent à jamais.

    Je suis rentré à L' Ecole Nationale Supérieur D'art de Cergy Pontoise où l'enseignement me paru trop radical, trop théorique. J'avais besoin d'en découdre. J'ai alors integré un collectif de créateur et travaillé en" free lance" comme illustrateur et graphiste. Pendant 15 ans j'ai pris des trains, parcourant les donneurs d'ordre pour lesquels l'important n'etait pas la qualité de la production, mais les bonnes manières de la vendre . J'ai croisé des directeurs de communications, de marketing, des responsables d'entreprises, avec lesquels j'ai eu un peu de mal à faire « Le Speach ».  

    Papa en 1992, en 1995 à nouveau, puis la vie, capricieuse, m'a poussé dans les bras d'une nouvelle famille recomposée. J'y ai gagné un nouvel enfant.  Puis en 1999,  de nouveau papa. Nous voilà, ma femme et moi, au centre d'une famille de quatre enfants, de quelques chats, d'un chien et de divers bestioles. 

    34 ans, quitte à recomposer, j'ai changé de métier. Je me suis consacré exclusivement à la bouquinerie que j'avais ouvert, par plaisir, quelques années plus tôt. Mon quotidien y fut fabuleux, j'y ai connu des livres et des gens. Certains devinrent et sont toujours mes amis. …" Fabuleux" ne nourrit pas son homme. 

    J'ai décidé  de me mettre à mon compte comme artisan en Peinture et Rénovations . J'ai passé à la hâte un CAP et démarré mes premiers chantiers. Chez moi, depuis des générations et comme une malédiction familiale, les hommes travaillent dans le Bâtiment. J'ai fais mon premier chantier avec mon grand père à 12 ans et plus tard, j'ai pesté contre mon père qui alièna une partie de mes vacances à me faire travailler avec lui. Bon sang ne sachant mentir, de cabanes en réhabilitations, je me suis construit, sans le savoir, comme un bâtisseur.  

    J'ai intègré l' Éducation Nationale comme enseignant en lycée professionnel. Je suis également formateur en Environnement et Développement Durable au GRETA du Havre .  

     

    Adhérent aux « Verts », en 2007, nous y menons une campagne municipale et ma femme est élue au conseil dans une majorité plurielle ainsi que trois autres « Verts ». Je deviens l'année suivante le secrétaire général de notre actuelle section locale  « EE-LV » et me présente aux dernières élections cantonales sur le cantons de Fécamp.

     

     

     

     

     

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