• Discours de Madame Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement prononcé à l’occasion de sa prise de fonction.

    Mesdames messieurs,

    Le président de la République m’a confié la responsabilité de mettre en place ce nouveau ministère de l’Egalité des territoires et du Logement, dont il avait promis la création lors de son discours de Dijon.

    Pendant toute sa campagne, il a placé cette question de l’égalité territoriale au cœur de ses priorités.

    Dix-sept de ses soixante engagements concernent directement cette préoccupation, qui innerve également de manière transversale d’autres champs. Personne ne peut ignorer les fractures qui menacent notre cohésion, les ruptures de droits qui abiment notre République, et les scandaleuses inégalités qui grèvent notre avenir.

    Je veux dire ce matin devant vous, qu’il n’y a qu’une seule France, qu’elle soit rurale ou urbaine, et que chacun doit pouvoir y jouir des mêmes droits. Il n’est pas de territoire qui doive souffrir de handicaps insurmontables. La France se réinvente chaque jour. C’est à chacun d’entre nous qu’il revient de faire que son visage demeure celui de l’égalité.

    Je mesure donc à cet instant l’importance de la tâche qui m’est confiée. A  mes yeux, l’égalité est bien la pierre de touche de l’édifice républicain, et c’est une noble mission que de la faire vivre dans nos territoires. L’égalité n’est pas simplement une boussole, elle est également le chemin à suivre et le véhicule à emprunter pour redresser la situation de notre pays et améliorer la condition de nombre de ses habitants.

    En particulier, l’immense pénurie de logements, la dégradation du bâti, l’endettement de long terme pour acheter un logement, le poids écrasant des loyers dans le budget des ménages,  représentent une angoisse majeure  pour  des millions de nos concitoyens.

    C’est pourquoi l’engagement d’encadrement des loyers formulé pendant la campagne par le président de la République est particulièrement important.

    Les défis de la civilisation urbaine et du monde rural sont considérables.

    La ségrégation spatiale, l’assignation des uns à résidence, le sentiment des autres d’être relégués, la désertification des campagnes, l’expulsion des classes populaires et désormais des classes moyennes des centres-villes, la tentation de sécession contribuent à casser le lien social et par conséquent le lien démocratique.

    Comment ne pas déplorer qu’on ait laissé s’accumuler des situations d’extrême misère qui se traduisent par une explosion des personnes qui se trouvent à la rue et une importante dégradation des capacités d’hébergement d’urgence. Répondre à cette urgence est un impératif moral : un toit, c’est un droit !

    Il nous faudra à la fois répondre au temps court et impérieux de l’urgence et ancrer  notre action dans le temps long, parce que c’est celui des territoires, qui ne s’inscrivent pas uniquement dans une géographie mais aussi dans une histoire.  C’est de cette manière que nous inventerons la ville durable. C’est dans cet esprit, que j’aborde les enjeux du Grand Paris, dont l’animation m’incombe désormais et dont j’entends bien qu’il soit relancé en harmonie avec les principes du développement et de la ville durables.

    Si vous me permettez un mot plus personnel, sur la manière dont j’aborde ma fonction, je veux dire que je ne suis pas une ministre écologiste. Je suis une femme écologiste devenue ministre de la République pour agir pour le plus grand nombre, en essayant de mettre ses convictions, et son expérience propre, au service d’une certaine idée du bien commun.

    Ma conviction est que ce qui vaut pour le vivant, la diversité, l’équilibre, vaut également pour les territoires.

    La mixité des groupes sociaux, des générations, des activités et de l’habitat, des différentes catégories de commerces, la mise en autonomie et en solidarité des populations, sont des principes essentiels de la politique que nous voulons initier.

    Sur la base des orientations définies avec le Premier ministre, nous construirons notre feuille de route, en sachant que nous aurons à prendre des décisions des les semaines à venir  et à nous engager aussi  dans la préparation du PLF pour l’année 2013.

    L’égalité territoriale est au cœur du changement porté par François Hollande.

    Elle concerne le logement, les grandes opérations de rénovation urbaine, l’aménagement du territoire, les zonages divers et variés, les politiques de la ville…  Cette relance et cette évaluation se feront en lien étroit avec les utilisateurs de ces dispositifs, et en premier lieu avec les élus locaux.

    Mais comment agir pour l’égalité des territoires, sans parler emploi, formation, services publics, services aux personnes, santé, éducation, transports, commerces, offre culturelle, sports, fracture numérique, tranquillité publique, et ceci dans l’hexagone comme dans les outre-mers ? Le travail que nous ferons en faveur de  l’égalité territoriale est, j’en ai la certitude, une composante majeure de la transition écologique dont parlait le président de la République dans son discours d’investiture.

    Je considère donc qu’il sera de mon devoir de mobiliser tout le gouvernement autour des objectifs que nous fixerons avec le Premier ministre dans les semaines à venir.

    Rien ne sera possible sans mobiliser la société. Il est bon et absolument indispensable de s’occuper du bâti, du cadre de vie, mais la principale richesse de nos territoires est constituée par leurs habitants. C’est une ressource indispensable. Se priver de l’énergie renouvelable de la citoyenneté serait une impasse politique. Nous savons tous combien l’initiative peut se heurter à la lourdeur des procédures.

    « Ce qui se fait pour nous sans nous se fait contre nous » disait Nelson Mandela. Avec modestie je le paraphrase pour dire que ce qui se fait pour les habitants sans les habitants se fait le plus souvent contre eux. J’aurais donc à cœur de libérer les énergies et d’exploiter le beau gisement de la citoyenneté.

    Mesdames, messieurs,

    J’aborde cette responsabilité nouvelle  avec enthousiasme et humilité. Je voudrais dire, et ce n’est pas une figure de style, l’estime qui est la mienne pour tous les fonctionnaires des administrations que nous allons piloter. Ils ont choisi de servir l’intérêt général et leur pays en y mettant toute leur conviction. Qu’ils sachent que leur compétence m’est précieuse, et que leur engagement m’engage en retour.  L’expérience accumulée  doit  servir. Sachez donc que tout ce qui a été fait de  positif sera poursuivi.

    Voilà mesdames messieurs l’esprit qui m’anime à cette heure.

    Nous travaillerons en étroite liaison et en parfaite harmonie avec Mr Lamy dont l’expérience sera absolument précieuse.

    Je prendrai contact avec les cadres et les personnels des directions et services le plus rapidement possible.

    Merci a vous, bon travail à chacun et à bientôt !


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  • Nombre d'initiatives, associatives et entrepreneuriales sont soutenues par la Région sous le Label "ESS". Il s'agit d'une manière différente d'entreprendre pour ainsi travailler, consommer, bouger différemment, de manière plus responsable et plus solidaire. Se sont de réels projets et de vraies aventures humaines mais aussi économiques viables, fiables et pérennes. Venez découvrir de quoi il retourne lors de notre jeudi de l'écologie à Fécamp.

    vous pouvez aussi visiter ce lien de l'ADRESS

    l'Economie Sociale et Solidaire: "l'ESS"


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  • Régine DEBRIS, née HOLAY

     

    Régine DebrisNée en 1961 à Angerville l’orcher, j’ai vécu toute mon enfance à Graimbouville au sein d’une famille d’agriculteurs. Ma scolarité s’est déroulée à Saint-Romain puis Lillebonne avant de rejoindre l’école d’infirmière du Havre. Diplomée depuis 1983, j’ai exercé au Centre Hospitalier du Havre et terminait ma carrière hospitalière en tant que cadre infirmier en gériatrie. Depuis 1998, je travaille en secteur libéral et exerce depuis 3 ans à Ecrainville.



    Après avoir vécu une vingtaine d’années au Havre, je suis revenue à la campagne avec mon mari et mes 4 enfants. Nous avons emménagé à Cuverville en Caux, petit village près de Criquetot l’Esneval.

    Mon engagement chez les Verts date d’environ 25 ans sur une motivation liée à la santé, plus précisément l’impact de l’environnement, les pollutions diverses sur la santé. Assez rapidement, j’ai réalisé les effets négatifs de notre société de consommation tant sur le plan environnemental que social.

    L’écologie politique que je défend au sein d’EELV, repose sur une vision à long terme de notre société, plus démocratique, plus juste et plus respectueuse de l’environnement, dans l’intérêt de nos enfants.


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  • La promesse des éoliennes Offshore à Fécamp!
    Quelle excellente nouvelle pour Fécamp, qui récompense un travail et un investissement de tous sur ce projet !
    Pour autant est il une fin en soit ? Quelles sont les conditions d'une politique de mise en œuvre d’énergie renouvelable ?
    L’énergie renouvelable est plus subtile, plus récente et plus fragile que l’énergie nucléaire, plus coûteuse parce que nécessitant plus d'emplois ; Elle ne prend sa totale légitimité que si elle vient se substituer à l’énergie nucléaire. Elle ne supportera pas la comparaison sur son apparente efficience, alors qu'elle est la seule à pouvoir nous assurer, de manière définitive, notre autonomie parce que non dépendante d'une source non renouvelable (nucléaire, pétrole, charbon). Cette précaution posée, et quasiment acquise, qu'en est-il, alors, de notre parc Offshore promis ?
    Excellente nouvelle, je l'ai dit, mais il ne faut pas en rester là. Il faut se réjouir de toutes les conséquences positives pour notre territoire en terme d'emplois, de tourisme, de formation et de facilité ; mais il faut être vigilant à intégrer cette source d’énergie dans ce qu'elle nécessite, c'est à dire une plus grande sobriété de nos consommations qui passera par une mise en perspective de nos fonctionnement.
    Il n'est pas suffisant de construire une source énergétique plus propre, renouvelable, créatrice d'emplois si nous continuons à consommer de la même manière. Illusoire, alors, de penser que cette énergie, renouvelable pourra être suffisante.
    Il nous faut reconsidérer nos véhicules dans la « mobilité », notre habitat dans l' « urbanisme », nos lieux d'habitation dans le « territoire ».
    Il faut que nos politiques nous aident à calibrer notre consommation par rapport à nos ressources énergétiques.
    Il faut que nos politiques nous donnent les moyens de nous déplacer différemment, construisent pour que nous ayons moins obligation à nous déplacer.
    Il faut que nous révisions notre empreinte sur nos terres, terres nécessaires à nos ressources énergétiques.
    Il nous faut réapprendre et que nos politiques nous aide à cela.
    Une nouvelle politique énergétique globale peut s’amorcer avec des éoliennes mais ne peut se construire qu'avec ces conditions !


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  • ... la version crayonnée de l'affiche des Fécamp'dicap de "Pec"

     

    En exclu' ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    C'est avec un réel plaisir que j'ai pu, modestement, travailler sur le visuel de Pec (Pierre Emmanuel Chatiliez) . Il y a quelques mois, je lui demande s'il peut offrir aux "Fécamp'dicap" un visuel pour l'affiche annonce. Je savais que son agenda ne faciliterait pas mes arguments. Nuls besoin d'argument, Pec  accepte immédiatement ! S'en suit un échange d'idée avec Pec, ma femme et moi. Influencés par le propos D' Eléonore Serdeczny sur le rapport entre handicape et super Héros, nous posions les jalons du visuel. Les premières esquisses que Pec nous envoya furent largement au delà de nos attentes!

    J'attendais avec impatience la Pièce jointe du visuel définitif. Superbe! Je me mis sur le travail de la mise en page avec l'aide de Christine Luciani dont j'ai pu apprécier les grandes compétences et ses précautions graphiques nécessaires et indispensable!

    Je suis ravi d'avoir pu, indirectement, re-travailler avec Pierre, camarade de promo,  quelques  ... 25 ans plus tard!

    alain Plantaz


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